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En télévision, le téléspectateur a besoin d’une certaine stabilité pour accrocher à un programme ou plus généralement à une chaine.

Pour une chaîne d’information en continue, c’est également le cas. On le voit bien avec BFMTV, chaîne qui ne modifie que très légèrement ses programmes d’une saison sur l’autre.


Bizarrement à Itélé, on n’a pas dû comprendre ce principe. La chaîne qui a fait sa rentrée jeudi dernier (oui, un jeudi, c’est bizarre mais c’est une habitude) a encore une fois bouleversé les habitudes de ses téléspectateurs.

Si les tranches principales restent quasiment toutes aux mêmes horaires, presque tous les présentateurs ont changé de place sur la grille. Mis à part Marc Fauvelle et Léa Salamé (dont la tranche horaire a tout de même été modifiée) et Claire Elizabeth Beaufort, les autres ont joué au jeu des chaises musicales. Et comme chaque année, certains d’entre eux n’ont pas trouvé de chaise sur laquelle s’asseoir, c’est le cas notamment de Valérie Amarou et Valentine Desjeunes qui ne sont donc plus à l’antenne.


Car en plus de changer très régulièrement les présentateurs de place, chez Itélé, on aime bien recruter à l’extérieur.

Il y a quelques années la chaîne allait chercher des animateurs stars comme Guillaume Durand, Thomas Hughes, Nicolas Demorand ou Olivier Galzi. Depuis maintenant deux saisons, la direction d’Itélé a changé son fusil d’épaule en faisant arriver de quasi inconnus comme Denis Girolami ou Marc Fauvelle. Les heureux élus de cette année se nomment Jérome Bermyn (pour la matinale), Antoine Genton (pour La grande édition du week-end), Mickaël Guedj (pour l’édition permanente) et Pascal Humeau (pour …ben on ne sait pas). Dire que pendant ce temps-là, certains anciens de la chaîne jouent les bouches trous comme Laurie Millat et quelques autres, et que certaines figures emblématiques comme Maya Lauqué se retrouvent à seulement présenter les JTs dans La grande édition aux côtés d’Olivier Galzi (deux tempéraments de feu, ce qui risque de faire des étincelles) et les JTs de la nuit, alors qu’elle a toujours présenté des tranches en vue seule ou en duo.


Je n’ai jamais compris la gestion du personnel sur Itélé. Certes la chaîne perd souvent des présentateurs de qualité qu’elle a formés, comme Julian Bugier, Samuel Etienne, Harry Roselmack ou encore Marie Drucker. Mais elle choisit aussi de se séparer de gens compétents pour les remplacer par d’autres qui ne le sont pas plus et qui, pour certains, n’ont jamais fait de télé. Sans doute que le groupe Canal+ doit aimer payer des indemnités de fin de contrat.


S’il y a de l’instabilité sur Itélé du côté du personnel, il y en a aussi du côté de la direction. Et à chaque nouvelle direction, une nouvelle ligne éditoriale. A la base, Itélé était plutôt une chaîne de magazine, puis est devenue une chaîne d’info pure (avec quasiment que des journaux comme sur BFMTV), avant de devenir la chaîne de l’info et du sport.

Cette année, Cécilia Ragueneau devient directrice générale en remplacement de Pierre Fraidenraich, lequel devient directeur des acquisitions du pôle sport de Canal+ (un placard ?), et veut faire d’Itélé une chaine CSP+. Retour donc à des parties plus magazines et à des débats. Un choix assez intéressant qui rapproche plus Itélé de LCI (qui n’est pas présente sur la TNT) que de BFMTV. On verra si ce choix s’avère judicieux, en tout cas la nouvelle grille de programmes est ambitieuse.

 

Il y a aussi du côté de l’habillage que Itélé est instable. De nombreux décors et de nombreux habillages se sont succédés à l’antenne depuis la création de la chaîne en 1999, et ce n’est pas fini. On pourra découvrir courant septembre de nouveaux génériques et un nouvel habillage pour les décors.


Bref, l’instabilité d’Itélé est flagrante ,et plus cette instabilité continue, plus BFMTV s’impose comme la chaîne d’information leader en France alors qu’Itélé a 9 années d’existence en plus et une qualité de programmes plus élevée.
Alors espérons que cette saison 2012-2013 marque pour Itélé le début de la stabilité. On verra si c’est le cas à la rentrée 2013.

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