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Salut à tous,

Cette semaine, j’ai décidé de ne pas mettre mon grain de SeB ni dans la politique, ni dans ce qui se passe à l’étranger. Oui, cette semaine, je vous propose une chronique plus détendue une chronique culturelle. Je vais donc mettre mon grain de SeB dans les Molières et dans le festival de Cannes, c’est pour cela que je suis en duplex de la Croisiette, bon sauf que j’étais un peu en avance (un mois seulement) et j’ai raté le gratin du cinéma, je me contenterais donc du gratin dauphinois.

Commençons par les Molières. Oui je sens que là vous êtes en train de penser à changer de fréquences car dans la tête de tous, Molières rime avec cérémonie chiante. Et moi aussi j’avais cette certitude jusqu'à ce que par hasard je tombe sur la cérémonie de cette année diffusée sur France 2 dimanche soir. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je m’entendis dire : c’est plutôt drôle finalement !!! En effet, le maitre de cérémonie de cette année n’était pas un animateur télé, comme habituellement, mais un acteur Laurent Laffite (à l’instar de ce qui se fait aux Césars). On peut dire que Laurent Laffite a été aussi bon, voire meilleur qu’un Antoine De Caunes ou qu’un Gad Elmaleh. Accompagné de la jeune garde du théâtre (et aussi du cinéma) français comme par exemple Guillaume Gallienne, il a réanimé cette cérémonie avec brio à tel point que j’ai regardé les prix ne sachant même pas qui était le nommé. Alors malgré cela, l’audience des Molières a été plutôt mauvaise mais bon quand il y a de la qualité à la télé, il faut le souligner.

Passons maintenant au festival de Cannes. Le rendez-vous le plus glamour du cinéma mondial ouvre ses portes le 11 mai prochain. En attendant, on a eu droit à une sélection plutôt intéressante. Loin de moi l’idée de piquer sa place à Nicolas et à toute l’équipe du miroir (le mardi de 17h à 18h) mais j’avais envie de dire quelques petites choses sur le sujet. D’une part, en regardant rapidement la sélection, je me suis dit tout de suite, mais pourquoi c’est toujours les mêmes qui reviennent. Mais en approfondissant un peu, je me suis rendu compte que quelques nouveaux réalisateurs étaient en course, comme Bertrand Bonello, Maïwenn, Radu Mihaïleanu et l'Anglaise Lynne Ramsay, ce qui permet de renouveler un peu le festival. Mais l’événement ne sera pas là, en effet tout le monde attend deux choses. D’une part le nouveau Woody Allen avec Carla Bruni Sarkozy, avec LA question, montera-t-elle les marches avec son cher mari ? D’autre part, c’est la présence du film de Xavier Durringer, La conquête qui intrigue. Au passage rien à voir avec le film La quéquête, qui sera présenté à Cannes mais aux Hots d’or !!! Je sais bien que j’avais dit en introduction de cette chronique que je ne parlerai pas de politique mais bon tant pis. La conquête, c’est le film sur Nicolas Sarkozy avec Denis Podalydes dans le rôle de notre président. Alors l’original et la copie monteront-ils les marches ensemble, c’est LA deuxième question. Non, je plaisante bien sûr.
Je m’attacherai plus à saluer le choix de Thierry Frémaux, le délégué général du festival, pour avoir choisi ce film qui est une exception en France. En effet, bon nombre de films français (de biopic comme on dit), ont parlé d’hommes politiques, voire de présidents de la République mais c’est la première fois qu’un film raconte l’histoire d’un homme encore au pouvoir. Aux Etats-Unis ou en Angleterre (avec Stephen Frears), c’est quelque chose d’assez classique mais, en France, c’est vraiment une première. Donc saluons, le choix, voire le risque, du délégué général d’avoir eu le courage de sélectionner ce film.
Alors on peut légitiment se poser la question de la qualité et de la véracité du film, un début de réponse peut être apporté avec la bande annonce du film que, personnellement, je trouve assez bonne et avec une prestation des comédiens qui semble de haut vol.

On peut, comme je l’ai fait, saluer l’audace d’avoir pris ce film dans la sélection mais cela peut avoir un effet négatif. En effet, on stigmatise souvent la peoplisation de la politique et l’association d’un film sur Sarkozy et du festival de Cannes ne pourra qu’accroître cette sensation, même si le film ne semble pas être à la gloire du président de la République. Je trouvais un peu scandaleux de voir certains ministres et hommes politiques sur la Croisette (en dehors du ministre de la culture) et les voir cette fois-ci sur grand écran peut être assez troublant.

Nous verrons donc comment les médias vont traiter le festival et notamment la projection de ce film, avant de le découvrir en salle le 18 mai.

En attendant, ce qui n’est pas du cinéma c’est qu’Hervé Ghequiére et Stéphane Tapponier, sont retenus en otage comme 5 autres Français à travers le monde.

Je vous donne rendez-vous dans 15 jours, oui parce que là je pars pour Londres pour couvrir The mariage, donc je vous retrouve dans deux semaines pour assaisonner de nouveau l’actualité.

Tag(s) : #Le grain de SeB saison 1 et 2